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Le blog "langue-bretonne.org"
3 mars 2009

Les interviews de "Ya !"

arbres_110"Ya !" (c'est-à-dire "oui !"), c'est depuis environ 4 ans l'hebdomadaire en breton : le n° 200 devrait paraître début avril. Le journal lancé par Yann-Fañch Jacq tient le cap, avec Gwenael Dage comme rédacteur à temps plein et plusieurs autres collaborateurs. Le dernier numéro ne propose qu'un seul article sur l'actualité nationale et internationale (les événements de Guadeloupe). Mais plusieurs traitent de l'actualité régionale et spécialement de celle concernant la langue bretonne : le mouvement des étudiants rennais, la nouvelle grille de Radio-Kerne, la réunification, le gouren… L'agenda est copieux.
La particularité de "Ya !" est de publier dans chaque numéro une longue interview en dernière page. Ce sont souvent de jeunes bretonnants : un lycéen qui réalise déjà ses premiers films, un passionné de danse, un enseignant de breton à Nantes… L'écrivain Kristian Brisson, qui n'en est pas à son premier roman, a lui aussi été interviewé.
Dans le dernier numéro, c'est une jeune bibliothécaire brestoise qui répond aux questions de Franck Bodénes pour "Ya !". Après sa licence de breton, Klervi Abalain a suivi des études en Info-Com au Havre, avant d'opter pour les métiers du livre. A la Bibliothèque Municipale de Brest, elle est chargée de l'animation et organise des lectures, en breton le plus souvent, dans les maisons de retraite comme dans les écoles, aussi bien pour les anciens que pour les enfants. De toute évidence, son travail lui convient tout à fait.
Son témoignage est bien intéressant, ma foi. Certaines personnes âgées, dont le breton est la langue maternelle, ne tiennent pas à fréquenter ces animations. Mais celles qui le font sont enthousiastes : les auteurs qui les intéressent le plus sont Naig Rozmor, Jean-Marie Skragn, Jean Ropars. Ce n'est pas tant la langue qui les attire, explique Klervi Abalain, que la vie du temps de leur enfance : la langue maternelle sert alors de révélateur. "Tourner les pages d'un livre, dit-elle joliment, équivaut à leur ouvrir des portes." Une seule a demandé à emprunter des livres en breton : en général, elles ne savent ni lire ni écrire en cette langue.
La bibliothécaire organise aussi des rencontres entre les jeunes élèves de Diwan et les anciens. Le contact n'est pas toujours facile à établir : dès qu'il y a des questions que les anciens ne comprennent pas bien de la part des enfants, ils préfèrent opter pour le français. C'est ce que la sociolinguistique analyse en termes d'alternance codique (ou code-switching) d'une part et d'autre part en termes de différences entre le badume et la langue normée. L'animatrice sert alors d'interface entre les deux groupes pour que la conversation puisse se poursuivre en breton.
Contact "Ya !" : 02 98 26 87 12.

Commentaires
M
la revue ya dérive comme certains cultureux et politiciens qui pour affaiblir la Bretagne, non seulement soutiennent la partition de notre territoire et les vichystes qui ont créé les pays de loire incluant Nantes, notre capitale historique ett économique, mais également les gallopathes qui imposent au conseil culturel et au conseil régional de soutenir un patois roman, le gallo, soutenu depuis peu par la revue YA qui lui consacre une demi page. Messieurs démissionnez donc et gardez vous votre gallopathie et votre gallophilie. La Bretagne ne connait que deux langues: le Breton et le Français.
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G
Du chemin a été fait depuis 50 ans... Gilles Servat avouait ne pas oser rêver autrefois que l'on puisse travailler en breton.<br /> Mais les vieilles méthodes ont la vie dure et la France continue à exporter son "modèle" : http://www.arteradio.com/son.html?384003
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Le blog "langue-bretonne.org"
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Votre blog est impressionnant autant sur le fond que sur la forme. Chapeau bas !
Un correspondant occitan, février 2020.

Trugarez deoc'h evit ho plog dedennus-kaer. [Merci pour votre blog fort intéressant].
Studier e Roazhon ha kelenner brezhoneg ivez. Miz gouere 2020. [Étudiant à Rennes et enseignant de breton. Juillet 2020].

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